Le 15 Août 2024, s’est tenue à Douala une rencontre organisée par l’association Handicapés et Fiers afin de promouvoir la participation des femmes en situation de handicap à la vie politique au Cameroun. Cette initiative soutenue par le Fond pour les Femmes Francophones XOESE visait à identifier les nombreux obstacles auxquels font face les femmes en situation de handicap pour participer à la vie politique, à offrir un espace d’échanges et de dialogue entre femmes en situation de handicap et acteurs politiques, d’identifier les bonnes pratiques en matière d’inclusion politique, et de penser des pistes de solutions pour améliorer la participation politique des femmes en situation de handicap en tant que candidates aux élections municipales et législatives.
Homme politique engagé, Monsieur Eric NADJI a partagé son expérience personnelle et souligné les efforts faits dans l’optique de favoriser l’accessibilité des espaces politiques pour les femmes en situation de handicap largement exclues du jeu électoral. En effet, avec 33 femmes sénatrices et 61 femmes députés dont aucune n’étant porteuse d’un handicap au sens de la loi de 2010 portant protection et promotion des personnes handicapées, on peut valablement s’interroger sur l’égalité des chances et des droits pour les femmes en situation de handicap dans la vie politique au Cameroun.
Femme en situation de handicap militante et engagée au sein d’un parti politique, Madame Carine MALELA a encouragé les femmes en situation de handicap à s’engager nonobstant les difficultés et barrières qui existent. Ces dernières ont d’ailleurs été énumérées par Madame Angeline EVINA, activiste pour les droits des personnes en situation de handicap et présidente de la Coordination Nationale des Associations des Étudiants Handicapés du Cameroun. Elle a mis un accent particulier sur les limites inhérentes aux différents handicaps qui, dans une société où les besoins des personnes en situation de handicap sont très peu pris en compte, constituent le premier obstacle à la participation des femmes handicapées à la vie politique locale et nationale.
Motivée par l’idée selon laquelle les femmes en situation de handicap doivent prendre place aux tables de prise de décisions pour défendre leurs droits et intérêts, Madame Florence SOUT s’est ouverte sur son expérience relativement à son parcours lors des élections municipales et législatives de 2020. Un partage d’expérience riche et instructif qui a permis de relever un autre obstacle à la participation politique des femmes en situation de handicap, le pouvoir économique. Ce point a été également relevé par Madame Pascaline MEKATI, déficiente auditive qui, dans son propos, à inviter les femmes en situation de handicap à suivre son exemple et à oser s’engager au sein d’un parti politique de leur choix.
Cette rencontre organisée par l’association Handicapés et Fiers a également été l’occasion de discuter de solutions concrètes pour favoriser la participation des femmes en situation de handicap à la vie politique au Cameroun, telle que la création d’un programme de mentoring nécessaire pour l’empowerment des femmes handicapées pour une participation active à la vie politique. Une autre solution envisagée est une modification du code électoral afin de faire du quota des femmes en situation de handicap sur les listes électorales une obligation et non plus une simple recommandation. Une pétition a d’ailleurs été initiée en ce sens. Rendez-vous sur ce site pour apporter votre soutien.
Déterminée à continuer de travailler pour créer une société plus inclusive, plus juste et plus égalitaire pour toutes les femmes, cette rencontre organisée par l’association Handicapés et Fiers se veut être un pas qui contribuera à faire de la participation citoyenne des femmes en situation de handicap un droit.
Bravo 👍🏻👍🏻
Je souhaite avoir si possible des invitations à participer aux activités. Ou être membre d’association